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pour le plaisir, massages sensuels pour femme

3 octobre 2012

Réapprendre à m'aimer

 

Réapprendre à m'aimer

Il n’y a pas de réussite facile, ni d’échecs définitifs. (M.Proust)

 

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 Lorsque F. a pris contact avec moi, début Avril 2012, elle l’a fait en ces termes :

« J’ai 40 ans, je ne m’autorise plus à ressentir, je suis une femme battante, mais qui n’a pas de vie sexuelle. J’ai la volonté d’être plus sereine avec mon corps et ainsi pouvoir m’aimer davantage. Je voudrais pouvoir accepter un toucher masculin sans le vivre comme une menace. Pouvez-vous faire quelque chose pour m’aider à y parvenir ? »

Il s’ensuivit plusieurs semaines d’échanges de mails, où nous avons clarifié sa demande et où elle a pu me raconter une partie de son histoire. Oui F. est une battante et elle a dû se relever bien des fois durant sa vie pour continuer à avancer, pour surmonter ses différences. Mais une partie d’elle lui a été volée, alors qu’elle n’était encore qu’une enfant et cette souillure là, jamais elle n’est arrivée à la surmonter.

Il lui a fallu bien du courage pour prendre la décision de traverser toute la France afin de venir me voir, pour venir peut être affronter les démons qui la hantent encore et pour plonger dans un inconnu qu’elle redoute. Elle se confia à certains proches et, comme toujours dans ce cas, les avis étaient très partagés, entre celles et ceux qui tentèrent de la dissuader et ceux, heureusement très proches qui la soutinrent dans sa démarche. Vu la distance, elle choisit de venir pour une semaine entière, au gîte, en pension complète, pour une totale immersion avec l’espoir de débloquer une situation qui devenait de plus en plus intenable pour elle.

Lorsque F. est arrivée, je la savais terriblement inquiète et elle me confia plus tard qu’elle avait failli renoncer à plusieurs reprises avant que son train ne démarre. Je lui ai laissé le temps de s’installer, puis nous avons discuté pour qu’elle se sente plus en confiance. La première descente vers l’espace massage fut un véritable calvaire pour elle et au fur et à mesure que ce premier massage approchait, je la sentais de plus en plus paniquée.

Je lui ai alors expliqué comment nous allions procéder durant cette semaine. Pour ce premier massage, elle allait rester totalement habillée et c’est elle qui allait choisir lez zones sur lesquelles elle acceptait d’être touchée puis elle pourrait choisir quand le toucher devait cesser. Ainsi, elle prenait progressivement conscience, à la fois qu’elle pouvait avoir le choix, dans sa relation au toucher avec un partenaire et son corps apprenait à reconnaître la différence entre un toucher empathique et ce qu’il gardait comme souvenir de ses agressions. Nous avons poursuivis cette approche durant plusieurs séances, la laissant prendre le temps d’intégrer, puis d’oser la découverte. Au fil de ces séances, elle accepta de se débarrasser progressivement, un à un de ses vêtements jusqu’à arriver, en milieu de semaine à être totalement nue. Une situation tout simplement inconcevable pour elle, seulement quelques jours avant. Elle découvrit ainsi la différence de sensation entre les caresses à travers des vêtements et celles directement sur la peau. Son corps semblait progressivement se réveiller au fur et à mesure que la tête acceptait de céder un brin de lâcher prise et chacune de ses demandes devenait un peu plus audacieuse. Je m’amusais de la voir en fin de semaine, impatiente de redescendre dans l’espace massage, curieuse de la nouvelle découverte que j’allais lui proposer, intriguée par la sensation qu’elle allait ou non ressentir.

Certes, la petite fille abusée est toujours là et F. sait que son chemin de résilience n’est pas terminé. La honte, la culpabilité d’oser demander réparation, d’oser faire le deuil de cet outrage pour qu’une nouvelle vie puisse enfin commencer font leur apparition. Ces doutes la taraudent souvent me confie-t-elle lors de nos échanges de mails qui se poursuivent depuis son retour chez elle. Et nous avançons, pas après pas pour que son être dans son ensemble reconnaisse le fait que ce que la petite fille de huit ans a subit appartient au passé et n’a rien à voir avec ce que la femme de quarante ans est en droit de revendiquer.

L’un des premiers messages qu’elle me fit parvenir après son retour disait ceci :

 

« Cette semaine a été une telle découverte.

Découverte qu’un homme pouvait respecter le corps d’une femme sans lui faire de mal.

Découverte qu’un homme était capable d’écouter les maux d’une petite fille devenue femme mais toujours enfant dans sa tête.

Découverte que j’ai un corps de femme, avec des seins et un sexe et que l’on peut s’y intéresser de manière non violente.

Découverte que ce toucher peut aussi être agréable et gratifiant même si l’appréhension était là. »

 

F. doit revenir avant la fin de l’année pour une nouvelle semaine de découverte d’elle-même.

Je sais que son appréhension est toujours là, mais elle, sait que le but qu’elle vise vaut la peine de l’effort qu’il lui demande.

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26 septembre 2012

Les jeunes mariés

 

Les jeunes mariés

Je me délecte de cette énergie que je sens en moi, sur moi, autour de moi; belle impression d’appartenir à l’univers ou plus simplement, d’être en amour.

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Elle était venue seule, courant 2010, pour un premier massage très sage et avant de repartir, elle m’avait dit qu’elle parlerait de mes massages à son compagnon et qu’elle reviendrait pour poursuivre cette découverte d’elle-même. Nous avions repris contact au début de l’été 2011, et avons convenu d’une date de rdv pour mi-Aout. Après son mariage me précisa-t-elle. Elle voulait venir accompagnée de son époux pour lui offrir en partage les moments délicieux qu’elle imaginait de cette deuxième rencontre.

Je ne sais quel sens elle mettait dans sa démarche avec ce geste hautement symbolique, mais je suis touché par une telle approche que je trouve particulièrement novatrice. Peut être une invitation pour un long chemin de vie en toute confiance… Et ils sont venus…

Il est toujours gratifiant de lire les petits mots de remerciement que souvent je reçois après une rencontre. Chacune et chacun s’exprime avec plus ou moins de facilité, avec plus ou moins d’aisance dans l’art de faire danser les mots. Les messages que C. m’a envoyé le lendemain m’ont particulièrement ému, je lui avais alors demandé de m’envoyer une photo pour illustrer ses mots avec l’idée de faire un billet sur cette rencontre.

Un an est passé et c’est il y a quelques jours que j’ai eu la surprise de recevoir un message de sa part avec la photo qu’elle a choisit et une demande de rendez vous pour une troisième rencontre. Elle doit revenir d ébut octobre mais avant cela, je peux dès à présent vous faire partager quelques extraits du long message qu’elle m’avait envoyé suite à leur visite D’aout 2011.

Hello cher Monsieur,

J'ai aimé : l'accueil, le p’tit coin de campagne et les piments sur la terrasse. Le petit air rafraichissant, le thé a la menthe et vos échanges, L. et toi.

J’ai beaucoup aimé ton espace.. sacré, la douche, la chaleur, le matelas à même le sol, les huiles chaudes, ta chaleur.. Beaucoup de chaleur, la chaleur humaine.

J’ai été particulièrement enchantée de tant de liberté d’esprit et liberté d’expression, de complicité. Je savais que la rencontre se ferait facilement, toutefois je ne doutais pas que nous irions si loin.

Ce fut un voyage très intense et fort intéressant. Nous espérons ne pas avoir trop dérivés, j’avoue avoir pris pour mot de lâcher-prise, bien facilement, puisque bien accompagnée. Ce fut aussi curieux, amusant, léger, et plus discrètement émouvant (je te confierai dans un prochain mail).

Dans cet échange, il fut donc opportun que tu invites L. à prendre place dans ma bulle restreinte. Chacun tenant la place qui lui était due. Je ne doutais plus d’une confiance réciproque, d’un instant détaché des principes hypocrites et des tabous frustrants. Cependant je fus assez troublée de me laisser aller à tes caresses, tant et si bien acceptées par mon couple que j’en oubliais ma moitié. Nous n’étions plus un couple, un tiers, adaptés sexuellement; nous étions deux corps mélangés qui se rendaient si beaux, et j’étais juste centrée sur le délice du plaisir qui m’envahissait et je désirais encore plus fort. Le trouble m’apparut lorsque je me surprenais à embrasser ton corps plus qu’à le caresser. Ces marques de tendresse semblent être une limite, gentiment transgressée. Imprégnée de mille caresses, jusque dans tes regards, tu es avenant et très doux, absolument délicieux. Je te répondais tranquillement sans plus m’y attarder. L. m’embrassa à ce moment et je me recentrai sur notre amour, mon regard le remercia de tant d’honneur. Je sentais mon corps si beau, si libre d’amour, et je me laissais aller à la joie de l’expérience sexuelle, surprenante, imprévue.

Nous transformions l’aventure, plus charnelle. L’acte sexuel et sa destination montrant clairement les limites et la finalité du voyage, laissant place à plus d’instinct que de spiritualité. Je reprenais possession de mon corps pour l’offrir à mon aimé, mon époux, je me replaçais dans le temps, l’espace se grandissait, comme pour me préparer à la fin du voyage. Je nous reconnaissais, trois être mis à nus, émus de tant d’abandon et de confidences. Chacun reprit sa place dans l’allégresse et la gratitude.

J’acceptais sa semence en guise de servitude, m’offrant en belle épouse. Il me lie à la terre où se fondent nos racines pour laisser une trace et perdurer l’histoire. Je croisais ton regard finalement permissif, je veux de toi encore, de tes mains sur mon corps. Préparée comme une reine de tes belles caresses, j’effleurais la puissance de l’énergie sexuelle.

J’ai adoré la satisfaction de partager ce moment de connivence, jusqu’à la fin. Et puis sortir de l’antre, et le retour à la terre.

La preuve en est que le don de soi est sans limite. Ce fut un échange dévoué empreint d'allégresse et de gratitude.

L. me relie à la terre, tu as quelque chose de voluptueux qui me relie au ciel. J’ai conscience du cadeau qui m’est fait et je suis bien heureuse d’être prête à le recevoir. Dans cet échange tous les trois, ce savoureux mélange de sucré salé me plait beaucoup.

Je te confierai quelques troubles et quelques questionnements : ton invitation au voyage fut fort appréciée, mais nous trouvions notre destination, pendant que je te laissais à quai. Dois-je ajouter que nous sommes bien arrivés chez nous et l’intensité des moments qui suivirent.

Avec notre gratitude,

Bien sincèrement, C&L

29 août 2011

ETE 2011

 

Eté 2011

 

 

Après ces mois de travaux et la pause, de ce fait, imposée à l’activité massage, l’ouverture du tout nouvel espace a occasionné depuis ces dernières semaines quelques rencontres particulièrement intenses.

Je voudrais remercier toutes celles et tous ceux qui m’ont soutenu pendent ces mois d’absence, où qui, depuis la reprise, sont venus découvrir le nouvel espace, m’ont accordés leur confiance pour tant de partages à vivre.

Je ne peux certes parler de toutes mais certaines, venues ces derniers temps sont plus particulièrement présentes à mon esprit.

Il y a C. bien sur, avec qui la dimension massage s’est muée en une enveloppe sensuelle bien plus vaste. C. ou plutôt devrais-je écrire les trois C. tellement nos rencontres se dépeignent sous la forme de triptyques. Une pensée toute particulière pour vous chère Madame de Montignac.

Il y a cette autre C. si câline, se délectant de chaque caresse ou dévorant passionnément jusqu’à la dernière miette de plaisir sous l’œil goguenard de son complice de mari.

Il y a K. qui a dépassé ses inquiétudes pour venir m’offrir sa confiance.

Il y a M. si réceptive, avide de tendresse, qui vient chercher réconfort dans la période difficile qu’elle vit.

Il y a encore cette autre C. qui découvre avec stupéfaction et délice la richesse de sa palette de sensations.

Et cette autre C. venue déposer dans les yeux de son mari toute l’étendue de son plaisir, de sa gratitude et de son amour pour lui.

Il y a B. venue combler des années de vide et d’oubli.

Et il y a les autres, dont je ne parlerais pas ici mais qui ont toutes une place dans mes pensées. Merci à vous toutes.

 

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28 août 2011

Enfin !


Enfin !

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Après des mois de travaux, de nombreux reports, incertitudes et complications diverses, le nouvel espace massage est enfin opérationnel.


 

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Sur les 40m² disponibles, deux zones distinctes ont été aménagées. La première, accueillante est celle où je vous recevrai. Elle est dédiée au premier contact et plus spécifiquement adaptée à certains types de massages. Cette zone donne accès à une salle de bain où vous pourrez vous changer ainsi qu’à une douche où vous pourrez vous rafraîchir avant ou après le massage.

Cette douche spacieuse a de plus été conçue pour d’autres types de massages au savon très appréciés.


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La seconde zone, chaleureuse est plus intimiste et tout spécialement dédiée aux massages de bien être, de détente ou plus sensuels et érotiques. Vous pourrez vous y abandonner en toute quiétude. Cet espace dispose d’un canapé permettant aux maris complices ou candaulistes de participer à ce moment dédié à leur épouse pour celles qui ont le plaisir de pouvoir partager ces moments d’exception qu’elles revendiquent.


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Cet espace, je l’ai voulu confortable, sécurisant, harmonieux et propice au lâcher prise pour que vous puissiez vous y abandonner en toute quiétude, seule ou accompagnée et celles qui l’ont déjà essayé m’ont confirmé le sentiment de plénitude qui s’en dégage ainsi que de l’énergie positive qui imprègne ce lieu dédié à ces voyages au cœur de vous-même.


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20 août 2010

Pudique et Exhibitionniste


Pudique et exhibitionniste.

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Cet été, au plus fort de la chaleur estivale, je suis allé passer quelques jours dans les gorges de la Cèze dans ce lieu insolite et presque surréaliste qu’est le Ran du Chabrier. Ce havre de tolérance souffre d’une réputation bien négative et pourtant trop souvent injustifiée. C’est l’un des rares lieux en France qui tente, et avec un certain succès, de concilier un espace naturiste, en pleine nature dans un cadre majestueux et le monde du libertinage.
Ce fut l’occasion, cette année encore de faire plusieurs rencontres, riches et envoutantes dont certaines feront peut être l’objet de futurs billets.
J’avais invité plusieurs amies à m’y rejoindre pour partager ces quelques jours d’insouciance, loin des vacarmes de la ville.
Certaines n’ont pas osé franchir le rubicon, mais d’autres en revanche se sont laissées tenter par l’expérience et les eaux chaudes de ce petit coin de paradis.
C’est le cas de C, amie de longue date, pas du tout libertine, mais qui apprécie autant mes massages que les expériences insolites que je lui propose quelquefois.
C est une très jolie femme, mais très pudique et l’idée de me rejoindre dans un lieu naturiste, avec les règles que cela pouvait supposer ne la rassurait guère. Elle a cependant totalement confiance dans ma manière de lui présenter ce genre de défis et c’est donc vêtue d’un simple paréo léger que je l’invitais à évoluer dans le lieu pour nous rendre au bord de l’eau et profiter, cette fois nue, d’un bain rafraichissant par cette journée torride. La tolérance étant un maitre mot dans cet espace de liberté, personne n’aurait eue l’idée de lui reprocher l’utilisation de ce carré de tissus qui d’ailleurs révélait si délicieusement la sensualité de sa silhouette.
Mais C. n’était pas seulement venu pour se baigner ou découvrir le naturisme. Elle avait grandement besoin d’un massage, d’un moment de grande tendresse, et désirait, cette fois encore, que celui-ci soit l’occasion de nouvelles sensations.
J’avais aménagé un petit espace en plein air, délimité sur trois cotés par quelques tentures tendues entre les grand arbres, en laissant le quatrième ouvert sur les gorges de la rivière. Le frêle rempart offrait cependant, notamment aux angles des espaces qui permettaient, comme des sortes de claustra de voir ce qui se passait à l’intérieur.
Cette installation, loin de l’inquiéter, lui plut au contraire et l’idée de recevoir ce massage, en plein air, à l’ombre de ces arbres centenaires, caressée par une douce brise et bercée par le chant des oiseaux dans les branches l’incita à se débarrasser bien vite de son  paréo.
Dès le contact établi, je sentis son corps se détendre tandis que je retrouvais avec plaisir la douceur familière de sa peau qui frémissait déjà.
Comme à mon habitude, je commençais par la partie arrière du corps et je l’avais couverte d’un fin voile de tissus. Ce voile de tissus, que j’utilise très souvent, permet de renforcer le sentiment de sécurité indispensable pour que le voyage débute dans les meilleures conditions. Dans le cas présent, il serait en plus l’occasion d’un deuxième déshabillage qui ferait partie intégrante de ce massage qui se profilait coquin.

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Coquin ne veux pas dire bâclé. Et même si ce que C. attendait de mes mains, je ne peux vous le révéler, car il est de l’ordre de son intimité et de son histoire, je peux cependant vous dire que chaque geste était étudié pour répondre à la demande que son corps, si las, était venu chercher. Dans le cas d’un massage délibérément érotique, tout l’art consiste à utiliser le plaisir pour nourrir l’être en demande et apaiser les blessures invisibles.
Comme il était prévisible, dans ce lieu libertin, le spectacle, même symboliquement dissimulé, ne resta pas bien longtemps inaperçu et nous n’avions pas commencé depuis plus de dix minutes que nous avions déjà un premier spectateur.
Le monsieur restait distant, se tenant en deçà de cordon de sécurité immatériel délimitant notre zone privée.
Dans tout massage, mais encore plus dans un massage érotique, ma première préoccupation est avant tout le bien être de la personne massée. Sachant que la présence de notre visiteur ne pouvait passer inaperçu pour C, je lui demandais si elle souhaitait que j’éconduise ce monsieur.
Elle me répondit que sa présence, pour peu qu’il garde ses distances, ne la gênait en rien et qu’au contraire, cela avait même pour effet d’augmenter son excitation.
Je poursuivais donc mon massage, en lui donnant progressivement des accents plus érotiques. C. ondulait d’un plaisir de plus en plus expressif tandis que, confortablement installée, savourant chaque instant du délice qu’elle vivait, elle avait planté son malicieux regard dans les yeux de son admirateur qui la flattait d’une manière assez cocasse de mimiques équivoques tout en s’activant à une masturbation ostentatoire.
Lorsque je retournais C., en intégrant cette manœuvre au massage, elle était déjà passée dans un état de conscience modifié et ne remarqua pas que notre spectateur n’était plus seul mais qu’un petit groupe s’était maintenant formé pour assister au spectacle de cette belle femme si impudiquement massée.
Ils restèrent discrets, silencieux et silencieuses tandis que son souffle à elle, saccadé accompagnait le plaisir qui l’envahissait pour la parer de cette beauté incomparable qui transforme les traits d’une femme aux portes de l’acmé.
Lorsque le moment venu, je l’accompagnais sur le chemin du retour vers le monde physique et que ses yeux se rouvrirent pour me gratifier d’un de ses si beaux sourires pétillants, ils avaient tous disparus. Un seul restait, attendant patiemment en retrait, que la dernière partie du massage, celle d’une éventuelle verbalisation du ressentit, à mots couverts, presque chuchotés, se termine. Lorsqu’elle parut revenue entièrement à la réalité, il la remercia pour le spectacle qu’elle venait d’offrir  tout en s’interrogeant sur cette technique de massage qui lui était totalement inconnue.
Le comportement de C. si pudique, n’osant évoluer nue pour se rendre au lieu de baignade et qui, quelques heures après exhibait avec fierté son corps gorgé de plaisir me rappelle combien le comportement humain peut parfois être complexe.
C’est en lisant, sur un forum ces derniers jours une discussion suite à la question d’un internaute qui demandait : « êtes-vous pudique OU exhibitionniste ? » et en lisant les réponses d’un certain nombre de femmes qui se demandaient, elles si elles n’étaient pas pudique ET exhibitionniste, que j’ai eue envie de publier ici l’histoire de C. dont le comportement semble être loin d’une exception.

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17 août 2010

Toujours là!

Vous êtes nombreuses et nombreux à vous étonner de régulièrement de mon silence sur ce blog, me demandant même dans vos mails si je suis toujours en activité.

Je suis toujours là et même si le blog n’a pas été mis à jour depuis plus d’un an, je réponds toujours aux messages qui me sont envoyés et je pratique toujours.

La saison 2009/2010 a été riche en évènements et de nouveaux projets sont en train de voir le jour. Je travaille actuellement sur quelques travaux de rénovation pour pouvoir vous proposer prochainement un nouvel espace massage ainsi qu’une possibilité d’hébergement pour celles qui viennent de loin.


Même si le blog semble en sommeil, n’hésitez pas à prendre contact.

16 juin 2009

La place du tiers

La place du tiers.

C’est l’intervention ou la menace du tiers qui relance la mécanique de la passion amoureuse (S.CHAUMIER)

Corps et ame
Corps et âme © François Benveniste


Une part importante des messages de contact que je reçois vient de couples. Et cet état de fait m’a amené à prendre en considération les situations toutes particulières propres aux types de rencontres qui en découlent.
Que ce soit pour rassurer la dame, pour vivre un moment de partage, ou pour répondre à un fantasme candauliste (1), ces rencontres sont le plus souvent très riches, mais demandent aussi une attention particulière, pour celle qui vient s’abandonner entre mes mains, tout autant que pour le compagnon qui assistera ou non à la séance.
Cette attention se manifestera tout d’abord dans les échanges préalables, destinés à cibler la demande du couple et les attentes des deux, qui ne sont pas forcément similaires. Ensuite, lors de la rencontre, je m’efforce de faire en sorte que le conjoint soit au mieux intégré à ces moments intenses que peut vivre sa partenaire. Qu’il s’agisse d’un mari spectateur qui sera confortablement installé pour savourer ce plaisir par délégation, ou bien le mari complice, désireux de partager de manière plus fusionnelle ces instants et qui sera invité à se rapprocher de sa compagne. Chaque situation est différente mais demande toujours de garder à l’esprit le rôle du tiers qui nous est attribué en tant que masseur dans ces moments là.

Dans son excellent ouvrage « L’amour fissionnel », Serges Chaumier (2), pour qui le tiers est l’une des composantes incontournable de tous les couples, aborde sous différents aspect le rôle que peut revêtir cet élément externe à la relation de couple. Son analyse, bien qu’étant plus orienté sur les aspects amoureux relatifs à ce personnage externe, n’en reste pas moins applicable et pertinente dans le cas d’une rencontre autours du massage, tel que je peux le pratiquer selon le contexte.

Intégrer un tiers dans son couple est rarement chose facile dans une société qui s’évertue depuis plus de deux cent ans à en nier ou condamner l’existence. La relation au tiers ne doit pas prendre une tournure de compétition, car il n’y en a pas. Ma place en tant que masseur, et ce même s’il doit s’agir d’une formule érotique n’est jamais de remplacer le conjoint, mais d’apporter un élément nouveau, extérieur qui viendra enrichir la relation existante.
L’Ego du conjoint peut s’en trouver malmené lorsque celui-ci n’a pas complètement intégré que ce que j’apporte est complémentaire à sa relation. Pourtant, beaucoup d’hommes m’ont confié, avec leur mots et de manière souvent touchante combien ils avaient pu, grâce à l’intervention d’un tiers, redécouvrir leur compagne ou au contraire découvrir des aspects d’elle qu’ils ne soupçonnaient même pas. Ma position en tant que tiers, dans ce genre de rencontre consiste à respecter les attentes des deux, à composer avec les limites de chacun. Lorsque ceci est correctement effectué, la rencontre peut alors devenir merveilleusement enrichissante pour les deux.

Lorsque je reçois des femmes seules, il arrive que ce soit des femmes qui vivent en couple, et qui désirent, pour des raisons personnelles que leurs visites restent secrètes. Elles invoquent alors généralement l’argument, tout à fait pertinent d’ailleurs, selon lequel leur mari ne pourrait pas comprendre, qu’il n’est pas prêt à reconnaitre cette nécessité. Nous sommes alors dans le cas du tiers caché, seule issue possible dans le cas d’un couple vivant sur un modèle fusionnel. Et dans ces cas-là bien sur la plus grande discrétion s’impose afin de ne pas déstabiliser un équilibre par trop fragile.

Il arrive aussi qu’elles viennent seules, leur conjoint étant au courant de leur démarche, et cela correspond alors à une notion de tiers connu, accepté (tout au moins dans la démarche et dans son existence). Dans ce cas là, généralement, même si je n’ai pas forcément de contact direct avec le conjoint, je m’attache à ce que la situation reste claire pour les deux.

Lorsqu’il s’agit d’une démarche de couple, et que les deux sont présents, le rôle de tiers reconnu et intégré nécessite de respecter quelques règles élémentaires en fonctions des circonstances. Selon qu’il s’agisse d’une première expérience dans ces conditions, où il faudra alors prendre en compte les réactions potentielles du conjoint ou alors de couples vivant sur l’un des nombreux modèles qu’offre une relation fissionnelle où l’ambiance sera, tout au moins en apparence, plus naturelle, chaque rencontre aura ses spécificités.

Intégrer un tiers dans son couple n’est cependant pas totalement dépourvu de risques pour un couple mal préparé. Ceci revient à jouer avec le feu comme l’ont fait remarquer certains. Mais cela ne fait alors que révéler une situation larvée qui ne demandait qu’un déclic pour se matérialiser. Il est donc indispensable de toujours maintenir un climat de confiance entre les trois protagonistes, de façon à ce que la situation soit clairement définit et limiter ainsi les interprétations erronées qui pourraient déstabiliser une relation plus fragile.

La relation qui me lie aux couples, en tant que tiers, se limite généralement à un rapport cordial et amical, simple, mais sans recherche de continuité. Le rapport avec la femme, de part l’aspect massage, intègre bien évidemment la dimension physique, et éventuellement émotionnelle, mais cela s’arrête là. Il arrive cependant quelquefois, lorsque l’alchimie est particulièrement réussie, que cela débouche sur de réelles amitiés et sur une relation qui permet trouver sereinement d’autres partages.

(1) A propos de Candaulisme et massage, voir les nombreux billets de masseur sensuel qui abordent ce sujet, dont celui-ci par exemple.

(2) L’amour Fissionnel – Serge Chaumier (2004 – FAYARD)


11 juin 2009

Initiation

Initiation

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Partagez votre savoir. C’est une manière d’atteindre l’immortalité (Art de vivre du Dalaï Lama)

Nous les avons reçus, ma muse et moi, par une belle après midi de Mai. Il s’agit d’un couple charmant, que nous avions déjà rencontré par deux fois, et avec qui nous avons sympathisé. Libertins occasionnels, ils venaient cette fois ci avec deux objectifs. Le premier consistait à faire découvrir mon art à la dame. Cela faisait déjà un petit moment qu’elle me le réclamait et elle en avait vraiment envie. Leur second objectif était de pouvoir aborder un début d’initiation au massage sensuel pour couple.

J’ai donc commencé, comme prévu par faire un massage à Isa. La belle était un peu gênée de se retrouver nue devant trois personnes, mais j’avais devancé ses appréhensions en la couvrant dès le départ d’un voile pudique, léger compte tenu de la température déjà presque estivale, mais présent ce qui la rassurait. Conformément à son attente, je lui fis un massage de détente, très sage et sans aucune ambigüité.

Ce massage terminé, nous avons débouché la bouteille de délicieux muscat sec qu’ils avaient apporté et nous avons discuté autour d’un verre en allumant un feu, car la température baissait déjà avec la fin de l’après midi.

Puis, nous sommes passés à la deuxième partie du programme. C’était Isa qui voulait essayer, et comme ma muse avait aussi demandé à participer à cette petite introduction, c’est Pierre, son mari qui nous servit de modèle.
Il se déshabille et se couche sur le ventre. Les deux filles se positionnent à ses pieds, chacune devant une de ses jambes. L’ambiance était très détendue et quand je leur demandais quel type de massage elles voulaient aborder, elles me répondirent en cœur, avec un large sourire : « Un massage coquin bien sur ! ». Le ton était donné.
Pour moi, un massage, même s’il doit être coquin, n’en reste pas moins un massage, d’autant que Pierre qui exerce une activité physique attendait bien que l’utile se joigne à l’agréable.
Nous avons donc commencé par aborder les pieds, comme je le fais généralement, et les premiers essais passés, les demoiselles trouvèrent assez vite les gestes adaptés. Je les sentais curieuses, ouvertes et motivées. Après les pieds, elles abordèrent les jambes, en commençant bien sur par les mollets. Les mollets sont des muscles intéressants, car ils sont à la fois robustes, permettant des pressions affirmées, mais aussi très sensibles, ce qui fait qu’un faux mouvement peut rapidement devenir désagréable. Ainsi, elles pouvaient essayer différentes postures, et comparer leurs effets, à la fois sur le modèle, qui les guidait de son coté tout en ne se privant pas de les avertir lorsque le geste devenait désagréable. Et aussi sur elles mêmes. En effet, je travaille sur un matelas, au sol, et les positions qui en découlent demandent elles aussi un minimum d’apprentissage.
Après les mollets, viennent les cuisses, les fesses. Les filles prennent confiance en elles, et le toucher, d’abord hésitant s’affirme et se laisse déjà aller à quelques subtilités inspirées par la zone bien plus sensitivement réceptive.  Elles apprennent alors à maitriser leurs élans, à doser les effets, alternant les gestes qui apaisent, calment et ceux qui, au contraire sont plus sensuels. Passant de l’extérieur des cuisses, des hanches aux fesses et aux parties internes des jambes, elles prenaient un plaisir grandissant à expérimenter les alternances des effets produits. Toutes deux, de nature si pudique se laissaient progressivement aller, et ce, avec gourmandise, à des caresses de plus en plus suaves et intimes. Les mains, les doigts exploraient chaque repli de peau, s’insinuant tendrement dans le sillon inter-fessier, chatouillant le périnée, la zone péri anale, le scrotum. La détente de Pierre, se muait lentement en ravissement et, il fut alors temps de remonter vers le dos. Le dos représente une surface importante, qui chez un homme et plus particulièrement un travailleur physique comme lui présente une large musculature qui accumule bien des tensions. L’on dit souvent que chez la femme, l’essentiel du stress et des douleurs qui en découlent, se localise dans le ventre (et la plupart des femmes qui me lisent verront très bien de quoi je veux parler), et que chez l’homme,  ces tensions se localisent au niveau de dos, plus particulièrement dans les muscles dorsaux. Les filles apprirent donc à commencer par des caresses de reconnaissance, larges, apaisantes et légères. Elles découvrirent comment repérer, du bout des doigts les muscles noués, qui sont révélateur des tensions, pour ensuite, très progressivement intensifier les pressions. L’objectif de cette journée, n’étaient pas d’en faire des masseuses thérapeutique professionnelles, mais mêler le plaisir à une détente réelle en profondeur est une approche bien souvent délectable.
Je leur suggérais alors de se mettre toutes deux, torse nu, et de poursuivre ainsi leur apprentissage en intégrant progressivement de nouvelle partie de leur corps à leurs gestes. Les avant bras, les bras, le torse, la poitrine. Elles se lancèrent alors dans un ballet, où utilisant tout leur corps, toute leur grâce, elles purent parcourir, alternativement de manière synchrone ou complémentaire, l’ensemble du corps de Pierre, des chevilles jusqu’aux épaules. Les gestes profonds alternaient avec des caresses légères d’harmonisation. Les pressions ciblées des pouces étant complétés par des enveloppements très sensuels d’un corps chaud, doux, huilé. La caresses des seins qui remonte le long des jambes, passe sur les fesses pour parcourir le dos est une sensation hautement stimulante et délectable que Pierre savourait avec un plaisir évident.
Mais les filles ne comptaient pas en rester là, de plus le temps passe très vite dans ces moments où le corps s’abandonne. Le temps était donc venu de passer à la partie avant et Pierre fut invité à se retourner pour se mettre sur le dos.
Il devint évident, si quelqu’un en avait auparavant douté, que l’aspect sensuel de la prestation des filles n’avait pas été sans effet sur l’excitation de Pierre, il était donc nécessaire de faire un peu retomber la pression et de ne pas laisser ces gourmandes se jeter trop rapidement sur l’objet de leur convoitise…
Elles reprirent donc le travail des pieds et de la partie inférieure des jambes, découvrant tactilement la différence de sensibilité entre le mollet et le tibia, qui dépourvu de muscles, est beaucoup plus sensible et délicat. Mais l’impatience grandissait chez les demoiselles et elles voulurent bien vite aborder les cuisses. Elles s’installèrent alors de part et d’autre de Pierre, en tailleur, et chacune prit une jambe de Pierre posée sur ses cuisses. Elles avaient ainsi accès à une très large zone des muscles des cuisses de Pierre et de ses mollets. Elles purent expérimenter diverses approches et bien sur remonter progressivement vers les aines. L’effet ne se fit pas attendre chez le pauvre modèle aux prise avec ce délicieux supplice. Elles abordèrent enfin l’entre jambe, les bourses et le sexe gorgé de plaisir. Elles modifièrent leur positionnement, se mettant perpendiculairement à lui pour avoir une plus grande accessibilité de tout le corps et être plus à l’aise dans leurs mouvements. A ce stade, vu leur état d’excitation à tous les trois, et comme il s’agissait d’une toute première initiation, je décidais de ne pas poursuivre plus avant le coté didactique de l’expérience et les laissais improviser dans une superbe chorégraphie récréative, leur prodiguant juste de temps en temps quelque conseil sur une astuce particulière, un caresse spécifique ou une manipulation astucieusement intégrée à cet instant d’une sensualité électrique.
La suite serait délectable, malheureusement je ne peux vous la dire et c’est regrettable  car ça nous aurait fait fantasmer un peu. Mais l’intensité du moment demande à laisser l’imagination du lecteur poursuivre la suite du récit de ses deux heures de découverte.

Puis, Il leva les yeux, vu l’heure sur l’horloge et fit remarquer qu’il était déjà minuit. Eux qui étaient arrivés vers 17h pour pouvoir partir tôt, n’avaient pas vu le temps passer. Ils me confirmèrent quelques jours plus tard que cette expérience leur avait laissé un gout de : « Quand c’est qu’on recommence ? »

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Je prends plaisir à ces initiations qui sont autant de moments de partages, riches d’enseignements en toute simplicité et convivialité. Aussi, ayant de manière épisodique reçu plusieurs demandes en ce sens, j’ai décidé de formaliser un peu plus cet aspect de ma pratique en vous recevant un ou deux jours pour une découverte du massage en couple. Que vous soyez seule où accompagnée, si l’envie de faire cette démarche vous tente, j’organise à la demande ce genre de rencontre, adaptée à vos envies et à votre niveau, sans aucune obligation de votre part, en respectant toujours vos limites.
Ma capacité d’accueil ne me permet de recevoir qu’un maximum de deux ou trois couples en même temps pour l’instant, mais dans un esprit convivial, je peux vous recevoir, si la richesse qu’offre un minimum de pluralité vous convient, à plusieurs couples simultanément.

Je ne prends pas de demande d’hommes seuls pour ce type de démarche. Car il a trop de cas difficiles à gérer dans ces cas là et de plus j’ai déjà un réseau de modèles de confiance sur qui je peux compter en cas de besoin.

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1 juin 2009

Confiance.... En qui?

Confiance en l’autre,



confiance en soi.

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- Reproduit avec l'aimable autorisation de Gabrelle -


J’ai reçu, il y a de ça quelques mois, une jeune femme de 20 ans, que nous nommerons Sylvie pour ce billet et qui m’a contacté avec milles questions. A la lire, elle voulait tout découvrir, tout explorer dans une sorte de boulimie qui dépassait la classique énergie qui anime l’être dans ses jeunes années. Elle finit par poser les fondements sous jacents de sa véritable recherche qui étaient tout d’abord d’accepter un corps qu’elle n’aimait plus et ensuite d’essayer de mieux gérer les souvenirs liés à une expérience traumatisante vécue deux ans auparavant. Les deux démarches étaient clairement liées, la seconde étant très certainement largement responsable de la première. Dans le cas qui est le sien, compte tenu de son âge, de la violence de l’agression qu’elle a vécue et de la phase de déni dans laquelle elle se trouve encore, il me paraissais indispensable de mettre un accent particulier sur la notion de confiance.

Lorsque l’on parle de confiance,  en matière de sexualité, la plupart des femmes pensent immédiatement à la confiance « en l’autre ». Cette réaction est encore plus marquée lorsqu’il s’agit de femmes qui ont été blessées, dans leur chair, dans leur corps et dans leur cœur.

La confiance en l’autre est un paramètre incontournable, lorsque l’on envisage une relation sur le long terme, que ce soit dans un couple, dans une amitié ou une relation professionnelle. Mais en matière de sexualité, il peut sembler étrange que la révélation du plaisir puisse dépendre plus particulièrement de ce paramètre, et encore plus énigmatique que cette nécessité soit surtout l’apanage du genre féminin.

Cet état d’esprit est certainement dû à l’image de la femme dans la majorité des cultures où elle est présentée comme inférieure à son homologue masculin, immature et donc incapable de s’épanouir sans s’en remettre corps et âme à l’autre. Ce conditionnement, volontairement entretenu au travers des contes de fée, où seul le preux chevalier peut ramener la princesse à la vie fait que beaucoup de femme ont perdu confiance en leur propre potentiel. Il est probable que quelques scientifiques viennent démontrer, si ce n’est déjà fait, à grand renfort d’études génétiques, que cette dépendance est de toute manière inscrite au plus profond de la chimie féminine, et que par conséquent, il serait illusoire d’envisager d’autre possibilités.

Il est pourtant indispensable de reconnaître qu’avant de pouvoir faire confiance à un tiers, il semble plus important de se faire confiance à soi même. Chaque femme détient en elle tout le potentiel et tous les éléments nécessaires à son plaisir. L’autre peut être un vecteur, un élément déclencheur, un complice pour des moments de partage, mais il ne peut en aucun cas se revendiquer comme seul détenteur du plaisir de sa partenaire.

Dans le cas de Sylvie, qui a été agressée, violée, menacée, la perte de confiance en elle est importante. Elle se sent souillée, salie et tente alors de modifier son corps pour lui donner l’apparence qu’elle considèrera la moins attirante, se protégeant ainsi d’éventuels futurs prédateurs. Cependant, à l’opposé, elle vie cette apparence comme un frein à son pouvoir de séduction et projette sur elle même une image négative.  Elle a perdu confiance en elle, à une période où cette confiance est souvent bien fragile. En se jetant à corps perdu dans une frénésie d’expériences nouvelles, elle tente peut-être de faire contre-poids à cette perte de confiance, à moins que ce ne soit pour enraciner en elle cette dépréciation de sa potentialité propre. En prenant contact avec moi, elle a déjà en partie pris conscience de ce qui est en train de se sceller en elle. Restait à savoir dans quelle mesure je pouvais lui apporter mon aide.

La relation de confiance mutuelle étant établi, au travers des échanges de mails préalables, et de l’accueil que je lui fit, le massage en lui même avait plus pour vocation de reconnecter les liens entre son corps et sa conscience.  Le toucher, quand il sait être à l’écoute, est propice au lâcher prise. Il permet de re-tisser les liens intimes qui relient le corps et l’esprit. De par son action globale et par l’attention qui est portée à chaque zone, un massage d’harmonisation est un allié précieux dans une démarche de réconciliation. Chaque partie du corps est tour à tour mise en lumière, cajolée et honorée. De cette manière, elle redevient progressivement, partie intégrante du tout. La personne peut alors la redécouvrir, l’aimer et reprendre confiance en cette unité qui assure la cohésion de l’être.

Les huiles utilisées soutiennent cette démarche, en jouant à la fois leur rôle protecteur, permettant d’isoler le corps des influences extérieures, comme une fine pellicule protectrice, puis au fur et à mesure de  leur imprégnation diffusent un message de bien être à chaque cellule. Leur action renforce aussi le sentiment de confiance en un corps détendu, qui retrouve une beauté un peu oubliée.

La confiance en soi à nouveau reconnue, permet alors à la personne d’envisager sa sexualité sous un autre angle, plus serein et plus profitable. L’étape suivante qui est souvent lié, et qui peut alors être abordée, concerne la responsabilisation vis-à-vis de la sexualité et du rapport au corps. La personne doit alors souvent (re)apprendre dans quelle mesure elle est la première actrice de son plaisir, et comment entretenir cette flamme. Mais il s’agit là d’un autre sujet, que nous pourrons aborder lors d’un billet ultérieur.

Note : La jeune femme dont la photo illustre ce billet m'a demandée de rappeler qu'elle n'était pas la personne décrite dans l'histoire.

28 mai 2009

Heureusement que le ridicule ne tue pas...

Heureusement que le ridicule ne tue pas.

Lorsque vous perdez, ne perdez pas la leçon (S.S. le Dalai lama)

 

Douleur voilée
Douleur voilée © François Benveniste


J’ai reçu vendredi un couple qui était déjà venu, il y a de ça quelques mois pour un massage érotique. Cette fois ci, leur demande était différente et dépassait largement la simple pratique du massage, même dans ses formes les plus sensuelles. Je reçois régulièrement des demandes des plus diverses qui si, elles sont initialement inspirées de ma pratique, peuvent aussi s’en écarter pour répondre à des attentes spécifiques. Je m’efforce alors d’envisager les choses de manière positive, sans jugement d’aucune sorte afin de prendre en compte le caractère unique de chaque personnalité. Cette fois encore, la rencontre a été précédée de plusieurs mois de préparation, d’échange de mail, de conversations msn avec la dame afin de définir au mieux les tenants et les aboutissants de sa demande. Les détails de cette demande n’ont pas à être détaillés ici, car ils sortent de la thématique de ce blog. Cependant, ce qui s’est passé ce jour là, est suffisamment significatif pour justifier ce billet. Le couple était arrivé depuis moins de cinq minutes, que la femme, qui était censée être à l’origine de la demande, sembla découvrir avec la plus grande stupéfaction les conditions de la rencontre. Sa réaction traduisit sa surprise et son humiliation de découvrir une situation qu’elle n’avait visiblement jamais envisagée pour se muer rapidement en colère. Moins de dix minutes après leur arrivée, ils étaient repartis sans que je puisse obtenir plus d’explications de sa part à elle. Lui m’appela une heure plus tard pour s’excuser du comportement de sa femme qu’il ne comprenait pas.

Je ne veux pas savoir qui est à l’origine de cette ridicule situation, mais la communication et la franchise ne semblent vraiment pas être les points forts de ce couple là. Ma pratique n’a pas à se substituer à une thérapie de couple, ni même à une quelconque thérapie individuelle d’ailleurs. Au mieux, elle peut se révéler complémentaire si la demande est clairement formulée.

L’un des piliers de mon approche est la confiance, la confiance que celles qui viennent me voir peuvent avoir en moi, mais aussi la confiance qu’en retour je peux accorder à leur engagement. Dans cette histoire, deux personnes ont été trahies, moi bien sur qui me suis investi pour préparer au mieux cette rencontre, et ce de manière totalement bénévole, mais surtout celle (ou celui) qui a été trompé par l’autre sur les modalités de la rencontre.

Je reçois quelquefois des messages d’hommes, qui me demandent de séduire leur femme pour ensuite les convaincre de se laisser masser. Ou d’autres qui voudraient organiser une rencontre où la femme serait totalement prise par surprise. Je refuse systématiquement ce genre de proposition car il est illusoire, et totalement irrespectueux de croire que c’est en mettant l’autre devant le fait accompli et en lui mentant que ma pratique peut avoir un quelconque effet positif.

Lorsque vous voulez prendre contact en tant que couple, il est indispensable que la motivation soit réelle pour les deux. Il est tout à fait possible d’expliquer à celui ou celle des deux qui est plus réticent les modalités de la rencontre et adapter celle-ci à ses propres limites, mais en aucun cas je ne peux vous recevoir si il n’y a pas un minimum de complicité entre vous dans votre démarche.


Ce que je propose est, et doit rester avant tout un plaisir pour les deux.

A bon entendeur.

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